Manger en festival : comment bien se nourrir sans tout gâcher ?

Les festivals sont synonymes de musique, de plaisir, de liberté mais rarement de repas équilibrés. Quand on est soucieuse de sa santé et qu’on a mis en place une routine nutrition qui fonctionne, se retrouver au milieu de food trucks en tout genre sans pouvoir apporter ses propres encas peut vite devenir un vrai casse-tête et être stressant.

Pourtant, il est tout à fait possible de profiter pleinement de l’expérience sans rentrer avec le ventre gonflé, les jambes lourdes et la culpabilité de s’être éloignée de ses habitudes. Voici quelques règles pour faire les bons choix, même quand les options semblent limitées.

1. L’équilibre ne se joue pas sur une journée

Avant tout, il est important de rappeler que l’équilibre nutritionnel ne se mesure ni à un repas, ni à un week-end. Il se construit sur la durée : sur des mois, des années, pour une vie saine et longue. Un festival, c’est un moment exceptionnel. On n’est pas là pour être parfaite, mais pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête, profiter et se faire plaisir.

Cela dit, faire quelques choix stratégiques permet d’éviter certains désagréments physiques : ballonnements, fringales incontrôlées, grosse fatigue, etc. L’idée est de trouver le juste milieu entre plaisir et bien-être.

2. L’hydratation, une priorité absolue

C’est peut-être l’aspect le plus négligé pendant un festival et pourtant le plus important. La chaleur, potentiellement l’alcool, la danse, le stress, le manque de sommeil : tout cela déshydrate. Or, la déshydratation peut intensifier les sensations de faim, provoquer des maux de tête et favoriser la rétention d’eau.

On privilégie donc :

  • L’eau (plate ou gazeuse)

  • Les eaux aromatisées sans sucre (si disponibles)

  • L’eau de coco (excellente pour les minéraux)

  • Une alternance eau / boisson alcoolisée si on consomme de l’alcool

Si le festival autorise les gourdes vides à remplir, c’est l’idéal. Sinon, on achète de l’eau régulièrement. Ne pas attendre d’avoir soif : dès qu’on peut, on boit.

3. Repérer les stands qui proposent des plats équilibrés

De nombreux festivals ont fait évoluer leur offre ces dernières années. Il ne s’agit plus seulement de frites XXL, de burgers dégoulinants et de churros bien sucrés : on y trouve désormais une vraie diversité.

Voici les types de plats à privilégier, selon ce qui est disponible sur place :

Bowls et salades composées

  • Poké bowls (thon, saumon, tofu, légumes crus, riz, edamame)

  • Salades de quinoa, lentilles ou boulgour avec légumes grillés et œufs

  • Salades méditerranéennes : tomates, olives, pois chiches, feta, herbes fraîches

Ces options sont souvent proposées par des food trucks axés “healthy”, “bio” ou “local”. Si la sauce paraît très riche, on peut la demander à part.

Wraps et sandwiches

  • Wrap au poulet, légumes et houmous

  • Sandwich au pain complet avec légumes grillés, fromage frais et jambon cru

  • Galette de sarrasin garnie (type crêpe bretonne salée avec œuf, champignons, épinards, fromage)

Un bon compromis entre praticité, gourmandise et équilibre.

Plats chauds avec légumes

  • Curry de légumes (souvent proposé dans les food trucks indiens)

  • Wok asiatique avec tofu ou crevettes et légumes sautés

  • Falafels avec taboulé et crudités

  • Gaspacho ou soupe froide (si l’offre est locale et bio)

Exemples typiques de festivals en Suisse ou en France

  • Paléo Festival : grand choix de cuisine du monde, stands vegan et options locales

  • Les Vieilles Charrues : crêpes, galettes, tartines chaudes, plats bretons souvent bien garnis

  • Montreux Jazz Festival : street food variée, de la raclette à la cuisine asiatique

  • Caribana Festival : tacos, burgers, mais aussi stands de cuisine méditerranéenne ou libanaise

4. Gérer les plats les plus gras ou sucrés

Si les seuls choix disponibles sont classiques (burgers, pizzas, kebabs, raclette), pas de panique. Voici quelques astuces pour alléger sans se priver :

  • Burger : retirer un peu de pain, demander moins de sauce, éviter les accompagnements frits si on n’a pas très faim

  • Pizza : préférer une base tomate aux crèmes, éviter celles avec 4 fromages ou beaucoup de viande grasse

  • Raclette ou tartiflette : se limiter en portion, manger lentement, accompagner d’une salade si disponible

  • Kebab : opter pour une galette plutôt qu’un pain épais, limiter les sauces grasses, ajouter des crudités

L’important, c’est de faire un choix conscient. Si vous avez envie de raclette, ce n’est pas un problème. Mais on peut éviter d’enchaîner avec une crêpe au Nutella, une bière, puis une barquette de churros.

Une gourmandise choisie, savourée, c’est bien plus satisfaisant.

5. Préparer l’avant et l’après

Avant de partir au festival, on prend un vrai repas rassasiant :

  • Œufs avec du pain complet et de l’avocat

  • Porridge avec fruits rouges, de la purée d’amandes et des graines

  • Yaourt grec avec du muesli maison et une banane

Cela permet de ne pas arriver affamée et de mieux gérer les tentations.

Au retour du festival, on ne fait pas de « compensation punitive » type jeûne ou détox stricte. On reprend simplement sa routine :

  • Légumes verts, céréales complètes, protéines maigres

  • Eau à volonté, tisanes digestives

  • Une bonne nuit de sommeil

6. Et si on a faim entre les repas ?

Si le festival n’autorise aucune nourriture extérieure, on fait avec ce qu’on trouve sur place. Sinon, on peut glisser dans son sac :

  • Un fruit (pomme, banane)

  • Des fruits secs (abricots, dattes, figues)

  • Une barre protéinée ou énergétique maison

  • Un petit sachet d’amandes ou de noix

Cela permet d’éviter les achats impulsifs à 17h, quand l’énergie chute et qu’on rêve d’un churros par pur réflexe.

Et si le festival dure plusieurs jours ?

Quand on reste dormir sur place, que ce soit en tente, en van ou dans un hébergement à proximité, l’alimentation devient encore plus importante. On ne parle plus simplement d’un écart ponctuel, mais d’une mini parenthèse de 2 à 5 jours où l’on veut préserver un minimum d’énergie, de confort digestif et de forme physique.

Voici quelques conseils pratiques :

  • Apporter quelques essentiels (si autorisé) : fruits secs, noix, barres faites maison, compote en gourde, thé ou infusion, mini-boîte de sardines, crackers complets. Ce sont des aliments stables, faciles à stocker et rassasiants.

  • Gérer les repas autour des stands : le midi, on peut opter pour un plat plus consistant (wrap, wok, salade complète). Le soir, on peut viser un repas plus léger (galette salée, bol de soupe, tacos végétariens).

  • Penser au petit-déjeuner : souvent négligé en festival. Si on ne veut pas commencer la journée avec une crêpe au Nutella, mieux vaut anticiper un petit-déjeuner simple (banane, poignée de noix, compote).

  • Limiter les excès en continu : un verre par-ci, une raclette par-là cumulés sur 3 ou 4 jours, ces choix peuvent peser lourd. On garde en tête une règle simple : 2 choix plaisir par jour, et le reste on temporise.

Enfin, on n’oublie pas que le sommeil, l’hydratation et les moments de calme sont aussi des piliers de la santé sur plusieurs jours. Mieux on s’écoute, mieux on profite du festival sans s’épuiser.

En conclusion

Être dans un festival ne signifie pas abandonner toute son hygiène de vie. C’est un moment spécial, et il est tout à fait possible d’y allier plaisir, énergie, et équilibre.

  • On s’hydrate correctement

  • On observe les stands avec curiosité et stratégie

  • On choisit en pleine conscience

  • On lâche prise sans culpabilité

Un corps nourri avec bienveillance est un corps qui vous remercie. Et ça, même en festival, c’est précieux.

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